Sur une parcelle en voie de désertification, il a coupé un olivier sur deux - pensant bien faire..
- fredericlodewyk6
- il y a 2 jours
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Imaginez un grand terrain aride sur lequel vivent des oliviers espacés de 8 mètres. Entre les oliviers, c’est le vide - une terre à nu labourée chaque année, pour empêcher les herbes de concurrencer les oliviers. Et là vous vous dites, si je coupais un arbre sur deux, ça irait peut-être mieux? … car il y aura moins de concurrence entre les oliviers pour l’eau et les nutriments.
L’ouvrier agricole chargé de la parcelle prend alors sa tronçonneuse et abat des dizaines d'oliviers. Résultat : cette parcelle approche de la désertification.
Ceci est une histoire vraie !
Elle reflète une croyance répandue dans le monde agricole : Les plantes se font concurrence entre elles. Il faudrait donc éliminer celles qui ne rapportent pas d’argent.
Or si on observe la nature, on s’aperçoit qu’elle a horreur du vide, la nature tend vers l’abondance. Là où l'homme cherche la simplification avec la monoculture, la nature aime la complexité en créant une diversité infinie.
La combinaison de densité et de diversité crée un sol riche et fertile.
Un changement de croyance est nécessaire dans notre façon d’aborder le monde - pas uniquement dans l’agriculture.
La société humaine est construite sur la notion de concurrence. Or la nature est une société coopérative, dans laquelle chaque individu joue son rôle. L’homme a son rôle à y jouer également, mais pas celui qu'il imagine...
Une très bonne lecture sur le sujet de la coopération entre les plantes et leur succession dans le temps : La vie en syntropie de Dayana Andrade et Felipe Pasini aux éditions Terre vivante



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